"L'épargne et l'accumulation de biens de capitaux qui en résulte sont au début de chaque tentative d'améliorer les conditions matérielles de l'homme; c'est le fondement de la civilisation humaine" - Ludwig Von MISES

"Les hommes ne voient la nécessité que dans la crise " - Jean MONNET

"Qui parle sème ; qui écoute récolte " - PYTHAGORE

"On ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment " - Cardinal de REITZ

"La machine a jusqu’ici créé, directement ou indirectement, beaucoup plus d’emplois qu’elle n’en a supprimés" - Alfred SAUVY

"On taxe les riches car ils sont riches et on taxe les pauvres car ils sont nombreux " - blague de fiscaliste

"Il n'y a point de plus cruelle tyrannie que celle que l'on exerce à l'ombre des lois et avec les couleurs de la justice." - MONTESQUIEU

"Le dollar est notre monnaie, mais c’est votre problème" - John Bowden CONNALLY

"Ce n’est pas l’employeur qui paie les salaires, c’est le client" - Henry FORD

"L'avarice commence où la pauvreté cesse. " - Honoré de BALZAC

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Les troubles digestifs de Rockefeller

6 mai 2022

Le célèbre self-made-man américain, qui a compté parmi les hommes les plus riches de son temps – s’il n’a pas été en fait le plus riche – ressentait une extrême anxiété dans la conduite de ses affaires, qui se concrétisait en des affections chroniques. En particulier, le fondateur de la dynastie industrielle souffrait de maux d’estomac qui excitaient l’imagination jalouse de la presse et de l’opinion. Par Romain Treffel.

John_D._Rockefeller_1885

 

Ainsi, dans les premières années du XXe siècle, les journaux faisaient circuler le mythe selon lequel le milliardaire ne pouvait pas digérer autre chose que du lait et des craquelins et qu’il offrirait un million de dollars à celui qui réussirait à rétablir le fonctionnement de son estomac. Dans une version macabre, il était raconté qu’il avait besoin de lait maternel pour survivre et que son assistant le lui fournissait dans un thermos chaque jour sur le terrain de golf. Dès lors, des milliers de lettres arrivaient à son domicile, qui prétendaient détenir un remède miracle en faveur de la digestion.

Les troubles digestifs de Rockefeller remontaient au début des années 1890. Son médecin lui avait alors prescrit du pain et du lait, puis ses progrès lui ont permis de reprendre une alimentation variée. Toutefois, son affection ne l’a jamais quitté, le contraignant donc à modifier son comportement alimentaire. Ainsi, le mythique homme d’affaires recommandait de mâcher, à son exemple, chaque bouchée au moins dix fois avant de l’ingérer. Il soutenait même qu’il était aussi important de le faire pour les liquides. Cet usage rebutait ses convives et le faisait terminer son repas au moins une demi-heure après eux. Les détracteurs de l’impitoyable entrepreneur voyaient dans cette affection persistante la preuve de la nature diabolique de son ascension capitaliste, le prix à payer de son pacte faustien pour la richesse et le pouvoir.

Cependant, à l’exception de sa digestion et d’épisodes ponctuels liés à sa débauche d’activité, Rockefeller jouissait d’une santé excellente qui faisait l’admiration de son médecin. Celui-ci a affirmé à plusieurs reprises dans la presse que son patient, alors dans sa soixantaine, atteindrait l’âge de cent ans. Maniaque à propos de sa santé, le plus grand tycoon du pétrole est mort à 97 ans. Presque !