"En général, on parvient aux affaires par ce qu'on a de médiocre, et on y reste par ce que l'on a de supérieur" - François-René de CHATEAUBRIAND

"Le gouvernement ayant pris ainsi la place de la Providence, il est naturel que chacun l'invoque (...). Aussi rencontre-t-on un nombre immense de requêtes qui, se fondant toujours sur l'intérêt public, n'ont trait néanmoins qu'à de petits intérêts privés" - Alexis de TOCQUEVILLE

"Le capitalisme constitue par nature, un type ou une méthode de transformation économique, et non seulement il n’est jamais stationnaire, mais il ne pourrait le devenir. Ce processus de destruction créatrice constitue la donnée fondamentale du capitalisme" - Joseph SCHUMPETER

"Notre économie change jour après jour et, en ce sens, elle est toujours nouvelle" - Alan GREENSPAN

"On ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment " - Cardinal de REITZ

"L'inégalité est le résultat de la compétition entre technologies et éducation" - Jan TINBERGEN

"N'acceptez ni les vérités d'évidence, ni les illusions dangereuses" - Maurice ALLAIS

"Tout l’art du bon gouvernement consiste à plumer l’oie de façon à obtenir le maximum de plumes avec le minimum de cris" - Jean-Baptiste COLBERT

"La démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres" - Winston CHURCHILL

"La vérité n’est pas l’exactitude " - Octave MIRABEAU

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Théorie économique du mariage

7 juin 2022

L’économiste américain Gary Becker (1930-2014) soutient que le mariage obéit à un calcul coûts/avantages reposant sur une comparaison entre la satisfaction sentimentale et monétaire, d'une part, et le désagrément lié à certains aspects de la vie commune et au coût de sortie que représente le divorce, d'autre part. 

Théorie du mariage de Gary Becker

 La perspective adoptée dans sa théorie économique du mariage, qui s'applique plutôt d'ailleurs à la mise en couple qu'à l'institution du mariage en elle-même, est la même que dans la théorie économique en général : les décisions en matière de mariage comme de divorce sont celles prises par des individus rationnels qui visent à maximiser leur utilité. En premier lieu, étant donné que le mariage est pratiquement toujours un acte volontaire des mariés ou de leurs parents, la théorie économique des préférences montre que les personnes qui se marient espèrent élever leur niveau d’utilité au-dessus de ce qu’il serait s’ils restaient célibataires. En second lieu, comme les individus sont en concurrence pour trouver le meilleur conjoint, on peut en déduire l’existence d’un « marché » des mariages. Il s’agit d’un marché sans prix dans lequel les offreurs/demandeurs classent leurs partenaires potentiels selon un ordre de préférence. En France, Michel Houellebecq a évoqué dans son roman Les particules élémentaires l’existence d’un « marché sexuel » où la rock star est l’agent qui jouit de la position la plus privilégiée, combinant le prestige et un fort pouvoir d’achat.

On peut plus précisément considérer le mariage (ou, plus généralement, la vie en couple) comme un partenariat visant à réaliser à la fois une consommation et une production jointes. La production la plus évidente est, bien entendu, la mise au monde et l'éducation des enfants. Trois autres avantages économiques de la vie en couple méritent d’être mentionnés. Se fondant sur la répartition des tâches dans la famille traditionnelle (homme au travail, femme au foyer), Becker met en évidence la division du travail, qui permet de bénéficier d'économies d'échelle et d'exploiter des avantages comparatifs – son argument perd néanmoins en pertinence dans la société contemporaine. Ensuite, les mariés peuvent jouir de biens collectifs, tels que le logement, le chauffage, l’électricité (ou plus évidemment les enfants, si l’on ose les considérer comme des biens collectifs). Enfin, ils partagent des risques, comme le chômage ou la maladie.

Citation

Romain Treffel, « La théorie économique du mariage », analyse publiée sur «leconomiste.eu» le 21/04/2015. Anecdote économique extraite du recueil intitulé « 50 anecdotes économiques pour surprendre son auditoire ».